Comment le GAAPP a roulé dans la farine les actionnaires de Loyaltouch

A voir : le CR de l'AG de Id-Future.

Donc, le GAAPP est censé défendre les intérêts des minoritaires de Loyaltouch.  On sait que pour eux, les risques sont de deux ordres :
- une rentabilité insuffisante jusque là, à propos de laquelle on en saura plus dès que ces Messieurs de la Direction voudront bien faire paraitre leurs comptes certifiés, de préférence sans trop de remarques qui tuent du genre de celle de l'an dernier "Nous informons les actionnaires que les comptes qui leur ont été présentés ne correspondent pas à ceux que nous avons audités".

- un risque fort de dilution lors des opérations d'échange avec Id-Future.

On a vu aussi que Id-Future s'était mise en ordre de marche pour acquérir Loyaltouch, à grands coups d'AK. Les résolutions proposées à l'AG cette année prévoyaient toutes un blanc-seing au Conseil d'Administration, qui est autorisé à fixer les modalités de ces AK, les parités, les cours d'exercice pour certaines (puisque pouvant se baser sur "la moyenne des 3 ou 10 derniers cours de Bourse" avec décote allant jusqu'à 20%).  Et qui fait la part belle aux Zinzins et créanciers de Id-Future, puisque toute une série d'AK à conditions préférentielles est prévue à leur intention. Avec typiquement, suppression du droit préférentiel de souscription.  Compte-tenu du nombre de résolutions proposées, le Conseil d'Administration aura toute latitude pour effectuer ces AK dans l'ordre qu'il souhaite, et tous les outils pour favoriser les catégories d'actionnaires qu'il souhaite privilégier.

De quoi appeler au minimum une réaction du GAAPP, et au moins un désaccord formel.  Parce que les dirigeants de Loyaltouch sont majoritaires au capital de Id-Future. Le désaccord ne pouvait être que de pure forme.

Mais voilà.....   Quand on regarde le compte-rendu de l'AG, il y a une petite surprise : on y apprend que
"Monsieur Jean-François GOULON et  Monsieur Jean-Christophe CLABAUT, les deux membres représentant, tant par eux-mêmes que comme mandataires, le plus grand nombre de voix et acceptant cette fonction, sont appelés comme scrutateurs".

Cela veut dire quoi?  Qu'en dehors de Querou, il n'y avait que deux actionnaires présents? Possible. Que JF Goulon était mandataire pour le compte d'autres actionnaires ?  Possible, mais cela n'est pas dit.  Est-ce que les plus gros actionnaires de Alloy, sentant venir la dilution, auraient pris des parts dans Id-Future, pour essayer de gagner sur ce tableau?  Impossible de le savoir.  Accordons-leur donc le bénéfice de la bonne foi, et supposons que seul JF Goulon est actionnaire symbolique pour 1 action, et qu'il ne représentait personne.  On s'attendait à ce qu'il défende la position future des actionnaires de Alloy, au cas où un jour l'échange ait lieu.  Et qu'il fasse part de ses plus vives réserves  quand à l'adoption de ces résolutions, qui laissent une autoroute à Querou pour définir les parités et conditions des AK à venir.

Et bien, c'est perdu!   TOUTES les résolutions ont été votées à l'unanimité, sauf celle concernant l'AK prévue en faveur des salariés.
Autrement dit, le GAAPP, qui dit faire des pieds et des mains pour faire respecter les parités en cas d'échange, lorsqu'il est actionnaire de LoyalTouch, n'ose même pas lever le petit doigt lorsqu'il intervient en tant qu'actionnaire de Id-Future.  Et offre un super paquet-cadeau à Querou.....

C'est très touchant, finalement, ces déclarations aux actionnaires où le GAAPP prétend défendre leurs intérêts. Bon, ce n'est peut-être la peine de s'affoler pour rien.  Car après tout, qui dit l'opération d'échange aura lieu un jour?  Et que Alloy aura réussi à tenir jusque là?

Mais en termes de crédibilité du Gaapp, on aurait pu s'attendre à mieux.  Quand je pense qu'il a promis à certains actionnaires que les bonnes nouvelles allaient tomber, et que c'était le meilleur moment pour acheter!