How to catch a shareholder

How to catch a shareholder
Pour faire le portait d'un oiseau...... (copyright Marie-Claire Ralph)

samedi 12 juin 2010

Développement européen : ma petite hypothèse à moi....

Puisque tout le monde y va de sa petite hypothèse sur le développement européen du "futur Groupe" (Id-future, quand elle aura fusionné avec Alloy), sur la base d'une fugace page mise en ligne quelques minutes sur le site de Id-Future, je vous soumets la mienne.  Qui elle a l'avantage du recul.

Développement en Europe, oui, mais comment?  Tout simplement par rachat de société.

Ainsi, LoyalTouch a déjà racheté, via une de ses filiales, un groupe de sociétés implanté dans les pays suivants :

Royaume-Uni, République d'Irlande, Espagne, Italie,  Portugal, Belgique, Hollande, Allemagne, Turquie et France.  Ce qui fait une bonne assise européenne!

Coût prévu de la transaction  : 10 M€ . Plus une caution de 4 M€ destinée à couvrir le compte bancaire de l'acquisition, en cas d'impayés.  Les 4 M€ étant déductibles du coût total d'achat, si d'aventure la caution devait être exercée.....

Formidable, non?  

Oui, mais voilà..... l'info date un peu.  Elle date de fin 2007, précisément. Le Groupe racheté s'appelait Rebelio. Dont les actionnaires dans un premier temps devaient se dé-saisir de leurs actions contre 10% de Waaw. Les sociétés françaises et allemandes ont été liquidées fin 2008 (on ne sait pas s'il y en avait d'autres). La filiale intermédiaire s'appelait Waaw.  Loyaltouch et SCF en détenait 33%. La caution avait été accordée à Waaw, qui elle-même se portait garante de Rebelio.  Elle courait jusqu'à fin janvier 2008.  Elle était toujours présente en engagements hors-bilan, à fin décembre 2008 dans les comptes de Loyaltouch.

Là, je me pose une première question : pourquoi cette caution était toujours présente? Soit elle a été appelée, auquel cas on aurait du trouver des provisions pour le montant du découvert, soit elle est tombée, et n'aurait pas du figurer au hors-bilan de Loyaltouch.  Un oubli? 

Quand aux 10 millions d'euros à verser pour le rachat des 10% de Waaw, ils étaient en partie payables par action Loyaltouch, avant le 30 juin 2008. Assorti d'une clause de "lock-up", interdisant aux actionnaires de Rebelio de céder ces actions sur la marché avant fin juin 2010. On ne sait pas si Rebelio a été payée. Peut-être que non, quand on voit que les comptes 2008 de Loyaltouch faisaient état d'une d'un conflit avec Rebelio pour un montant de 10 M€ à fin 2008. Vous savez, le litige non provisionné, et qui a valu une remarque spéciale du  CAC  dans son rapport?

Et de toute façon, ce chiffre de 10 M€ est à relativiser. Car la partie payable en action se faisait sur la base d'une valorisation au 6 novembre 2008.  Très marrant d'ailleurs de regarder les évolutions de cours ce jour-là! Comme si les actionnaires de Rebelio avaient tenté de peser sur le cours, pour être assurés d'avoir plus d'actions.  Alors que le cours était à 18.24 quelques jours avant, il est tombé à 16.01 ce jour-là, pour reprendre 8% le lendemain. Mais, retour de boomerang,  cela n'a pas duré : le 30 juin, date limite de livraison des titres, le cours avait plongé à 9,80... avec un plus bas à 8 en mai. Ce qui permettait à Loyaltouch de diviser l'addition par 2, pour la partie payable, sur décision de Lorenceau de Prienne, en actions.  De quoi se demander si le cours de l'action est corrélé avec ses fondamentaux, ou si d'autres facteurs peuvent peser?

Il me revient à la mémoire cette conclusion d'un célèbre fabuliste français : "Adieu veaux, vaches, cochons". Bon ce n'est que partie remise, sans doute. Si du moins il reste encore des groupes prêts à se faire payer en actions.

PS : toute ressemblance avec l'acquisition du Groupe espagnol Optize (au fait, elle a lieu ou pas?) payable par des actions manifestement survalorisées de Global Technologies n'est qu'une coïncidence...

.

3 commentaires:

  1. Cette période étant de mémoire couverte par l'enquête de l'AMF (2008-2010), j'avoue être impatiente de voir le résultat. L'enquête devrait être clôturée en juillet.

    RépondreSupprimer
  2. Sait-on si Rebelio fait partie de la procédure lancée par le GAAPP ?

    Au fait, comment s'est passée la dernière audience ?

    Avez-vous un regard sur cette procédure ?

    RépondreSupprimer
  3. Non, en tous cas pas de celle déjà lancée. Pour la suite, bien que je ne sois pas exactement dans leurs petits papiers, j'espère pour eux que non. Autant cela aurait un sens d'attaquer les dirigeants, autant cela ne n'en aurait aucun d'attaquer Rebelio. Ils sont plus victimes qu'autres choses amha. D'autre part, même attaquer Waaw semble voué à l'échec s'agissant d'une demande au civil : le fait qu'ils soient les bénéficiaires éventuels des dérives de la Direction ne permet pas aux actionnaires de les attaquer me semble t il. Cela relève plus du pénal dans un premier temps.

    Je parlais de ces mouvements entre Waaw, Rebelio et Loyaltouch plutôt pour les conséquences que cela pourrait permettre de tirer en termes de manipulations de cours. Et ce point relève de condamnations par l'AMF.

    Quand à la dernère audience, elle s'est passé aussi mal que possible pour le gaapp, ses adhérents et leur avocat, comme je le laissais entendre dans le post "overdose". Je ferais un message ce soir pour donner les grandes lignes du jugement.

    RépondreSupprimer

Vous pouvez poster ici vos commentaires, questions ou réactions. Si vous citez des faits, pensez à indiquer vos sources. Le site est désormais modéré a posteriori.

Pour poster, indiquez de préférence votre compte google si vous en possédez un et acceptez de ne pas être anonyme, afin que votre commentaire ne risque pas d'être effacé par la suite. A défaut, indiquez votre pseudo en choisissant l'option "nom/url".